L’Union Africaine multiplie les contacts avec les pays membres pour donner corps à l’Agence Africaine du Médicament (AMA).
Un vieux projet que tout plaide en sa faveur en raison des données démographiques, économiques, sociales et sanitaires propres au continent.
Avec 17 % de la population du monde, l’Afrique représente aussi un quart de la morbidité mondiale, seulement 6 % des dépenses de santé et à peine 1% du marché pharmaceutique mondial.
Pis encore. L’Afrique qui ne produit que 3 % des médicaments consommés par ses habitants semble être la destination de la plus forte prévalence de médicaments non conformes aux normes et de mauvaise qualité dans le monde.
La crise de la Covid 19 aurait amplifié les besoins urgents et impérieux de la plupart des pays africains en matière de politiques de santé, d’industries liées à la santé et d’expertises de soins.
Les réactions des pays africains semblent plutôt favorables et à la mesure des enjeux sanitaires liés à la croissance démographique et à la gestion des crises épidémiques spécifiques au continent.
Avec les compétences africaines connues et reconnues et une volonté politique volontariste et réelle, la création de l’Agence Africaine du Médicament (AMA) ne manquera sans doute pas de donner des raisons d’espérer d’améliorer l’environnement sanitaire général des pays africains.
Le traité portant sa création ne devrait toutefois pas lier sa marge de manœuvre à la seule politique des médicaments.
A terme, elle rendrait le meilleur des services si l’on étendait ses prérogatives à tous les aspects liés à la santé.